dimanche, août 26, 2012

Le délire d'une vie sans fin.

Alors les choses sont ainsi. 
Nul ne sert de fuir, ce n'est rien d'autre qu'un mode de vie.
Oublier ce que l'on est et le chemin que l'on a traversé pour s'en sortir.
Rien de particulier aurait pu faire que cela revienne, rien. 
Et pourtant c'est là, présent, tel un organe vital qui me suit.
Xanax, traitement, psys, engueulade, rien ne peut faire changer les choses.
Il faut faire avec, s'avouer à soi-même la vérité.
Et essayer de recommencer le combat; une nouvelle fois.

Et je les vois remuer autour de moi, je sens les vibrations de leurs lèvres et perçois le son de leur voix. Ils crient où constatent simplement, reprochent ce que je deviens. Pensent-ils que je désire ce qu'il se passe? Certainement. Mais il est difficile de s'avouer ainsi, de se regarder dépérir dans le miroir et de se dire ces mots. Ils sont simples, c'est vrai, mais la réalité ne l'est pas. C'est s'enfoncer, encore, toujours. Ne trouver en la nutrition que du dégout, de l’écœurement. Je les entends dire que c'est une maladie, ils énoncent tous les symptômes. Oui, j'en ai certains, et alors. C'est mon habitude, je ne remarque pas ce changement, pourtant il semblerait bien qu'il soit là. Je me dégrade, n'aimant plus ce que je suis, voulant sans cesse être autre. J'ai si mal d'être face à cette vérité là. Suis-je vraiment comme ça? J'aimerai me dire que non. Il m'a fallu du temps pour reconstruire mon corps, ma tête. Il m'a fallu du temps pour redevenir humaine et non cadavre. Il semblerait qu'aujourd'hui cette humaine rejette son corps. 
Je ne sais pas ce qui se passe. Je sais simplement que je ne suis plus maîtresse de moi même et de mon comportement.